Fesmy 2007
Mon père, Jules Meresse entra dans
Le lendemain du dernier parachutage, Robert Roseleur est allé sur le terrain. Il eut la surprise de trouver un parachute blanc et son container accroché à un arbre. Ce container a été exposé à Boué pour l'exposition « Résistance et monde rural »
Le 17 mars 1944, j'étais en classe à Cartignies mon village, 6 Résistants du village sont arrêtés par la gestapo, dont mon père et mes deux frères, Emile Vallée, Jules et Roger Lebon.
Nous sommes restés sans nouvelle de ces hommes jusqu'au mois d' avril 1945 ne sachant ce qu'ils étaient devenus. Nous ne savions pas que les camps de concentration existaient. Il fallut le retour des premiers prisonniers et surtout des premiers déportés pour apprendre la dure réalité de ces camps, comment ont-ils pu tuer ces enfants, ces femmes et ces hommes avec un sang froid inimaginable, Comment ont il pu battre, humilier et réduire à l'état de bêtes toutes ces personnes qui n'avaient causé aucun crime, à part celui d'avoir voulu défendre leur patrie, moi ,fils et frère de déporté, je ne pourrais jamais l'oublier .
De ces hommes arrêtés, deux sont rentrés mais dans un état déplorable. Presque deux ans ont été nécessaires à leur rétablissement physique et moral.
Malheureusement les quatre autres y ont laissé leur vie, assassinés dans ces camps maudits.
Suite à trente années de recherche, ce que l'on appelle maintenant le devoir de mémoire, j'ai réussi à retrouver leur parcours.
Je ne vais pas m'attarder plus longtemps sur ce sujet, le film qui va être projeté à la salle des fêtes vous rapellera tous ces faits. Je vais simplement vous dire que mon père est décédé au camp de Dora le 11 novembre 1944, mon frère Robert est décédé le 18 décembre 1944 au camp de Ellrich, quant à mon frère Gérard, encore en vie le 1er avril 1945 à Dora,il a été porté disparu.
Je voudrais m'adresser aux Enseignants, je vous demande d'être notre messager auprès de vos collègues et de réserver chaque année quelques instants pour apprendre le devoir de mémoire à vos élèves, et les accompagner dans les commémorations. Vous seuls saurez leur donner le sens de ce que firent ces hommes volontaires pour leur patrie.
N'oubliez jamais que votre liberté d'aujourd'hui vous la devez à vos aïeux, qui eux, assumèrent leurs devoir, au péril de leur vie.
Ils ont sacrifié leur jeunesse et leur vie, ils se sont battus pour que nos enfants vivent dans un pays libre.
Je voudrais remercier toutes les personnes présentes, cela m'incite à penser que nos héros ne sont pas morts pour rien et luttons contre l'oubli .
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