R Robert
ROGER ROBERT
Roger Robert, est né le 6 mars 1909 à Maubeuge, vétérinaire à Landrecies, il était responsable de la section OCM de Landrecies. Le réseau était destiné aux sabotages aux renseignements et aux parachutages, puisque Landrecies se trouvait sur la ligne SNCF Paris- Lille et sur le canal de la Sambre à l'Oise. Il y eut plusieurs sabotages sur la ligne SNCF ainsi que sur le canal dont l'écluse des Étoquies et le pont du canal et plusieurs parachutages dans les pâtures de Henri Godart proches du Bois l'Evêque.
Robert recevait des messages de l'OCM Avesnes par Fernand Wargnie qui y est allé à trois ou quatre reprises, il cachait les messages dans le tube de la selle de son vélo. Lors des contrôles, il restait assis sur son vélo.
Robert, ayant besoin d'un poste émetteur, envoya son agent de liaison Plantain en chercher un chez mon père en moto, c'était en octobre 43, c'est de cette façon, que cet agent de liaison qui était un traître, connut mon père et mes frères. A ce moment l'OCM ne recevait pas d'armes et Libé Nord en avait reçues
Le 6 janvier 44, les arrestations commencent pour le secteur de Landrecies. Vers 1 heure 30 du matin les allemands arrêtent André Godart de la Groise, après avoir tout fouillé la maison, vers 3 heures 30, ils exigent d'André Godart de les conduire chez Émile Trannois qui est arrêté aussi. Avant de partir de chez Godart ils laisseront plusieurs allemands de garde. Les Allemands reprennent la route de Landrecies, et vers 3 heures arrêtent Léon Henniaux qui dormait chez Robert à 6 heures du matin, ils se rendent ensuite chez Henri Godart et cernent la maison, Henri Godart qui avait des doutes depuis un certain temps sur un des membres de l'organisation comprend qu'il a été dénoncé et s'enfuit par la fenêtre, à cet instant Robert qui été chez Godart sort son arme et tire sur les allemands qui ripostent et abattent Henri Godart dans sa cour. Quand à Robert il est obligé de lever les bras. Les Allemands découvrent sous le foin le poste émetteur que Plantain est venu chercher chez mon père en octobre 43, en même temps que Robert , ils arrêtent Raoul Legrand réfractaire qui était caché chez Henri Godart Les allemands laisseront quelques hommes de garde ils ne partiront que le jour, ils emmènent Madame Henri Godart soi-disant pour la confronter avec Robert, en réalité , elle est incarcérée à la prison de Loos dans la même cellule que Mme Van Wolput Le jeune Henri Godart alors âgé de 12 ans est placé chez sa tante Mme André Godart « femme d' André Godart » arrêté le premier, le 6 janvier. Quelques temps après les autres résistants du groupe connus du traître, sont arrêtés environs 35 personnes dont mon père et mes frères, Emile Vallée, et Jules et Roger Lebon, ils furent tous déportés dans divers camps dont Dora (camp ou l'on fabriquait les V1 et V2) Dachau, Buchenwald, Flossenbourg, une dizaine ne reviendront jamais. Ceux de Buchenwald furent libérés le 11 avril Quelques années plus tard, je rencontrais le jeune Henri Godart au Collège de le Cateau. Il ne se passait pas un jour sans que Henri ne parle de ses parents. En 1953 Henri reprit la ferme de ses parents. Rappelés tous les deux sous les drapeaux, en 1956, à Soissons au 67e B I P nous nous rencontrons une seconde fois. Henri partira à la caserne de Breisach et moi-même à Trèves. Nous serons libérés 6 mois plus tard. Dans les années 70 à 80, je travaille chez Renson et Henri s'équipe de matériel Renson. J'aurai l'occasion d'y aller plusieurs fois en dépannage maintenant, il est en retraite dans une maison à côté de la ferme familiale.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 42 autres membres